« La joie est en tout, il faut savoir l’extraire », affirmait Confucius. La joie est en tout : ce principe est globalement compréhensible. Encore que… En revanche, comment extraire ce sentiment noble et libérateur quand tout va mal ?
Le fait de mettre un peu d’ordre dans ses dubitations constitue un premier pas prometteur. Toutefois, le Zen appelle à méditer et l’agitation ne s’allie pas fatalement à la moindre posture assise, voie royale du silence intérieur. Pour autant, le bouddhisme n’alimente pas la notion de but et c’est essentiellement pour cette raison qu’adhérer à la pratique Zen permet déjà de ressentir la fameuse illumination inhérente à toute incarnation humaine. Il n’existe ici aucune expérience savante à envisager pour y parvenir, si ce n’est accéder à la conscience de soi. Le Zen peut d’ailleurs se résumer à cette quête d’authenticité. L’éveil à sa propre existence entraîne le besoin, renouvelé en permanence, de se réapproprier son être tout entier en revisitant ses pensées, ses actes, ses gestes mais, paradoxalement, sans s’y accrocher désespérément, c’est-à-dire avec simplicité : la vraie nature de Bouddha…
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